LE THÉÂTRE LABORATOIRE ELIZABETH CZERCZUK
LE THÉÂTRE LABORATOIRE ELIZABETH CZERCZUK
En 2013 naît à Paris le Théâtre Laboratoire Elizabeth
Czerczuk (ainsi nommé en hommage au Théâtre
Laboratoire de Jerzy Grotowski à Wrocław),
où elle développe une démarche pluridisciplinaire,
pour donner la vie à un nouveau style dans l’art
du spectacle en faisant coexister toutes les formes
artistiques: théâtre, danse, musique, effets picturaux.
L’objectif est de créer à Paris un lieu où la création,
aux sources du théâtre polonais et français,
se confronte au reste de l’Europe.
Attachée à la littérature des écrivains européens
contemporains qui contribuent au renouvellement
de la scène théâtrale, elle propose des lectures,
des mises en scène et des adaptations de leurs
œuvres. Entre autres, en 2013, «L’Adieu à l’automne»,
d’après «Le Rêve d’automne» de Jon Fosse.
Elle s’inspire aussi des dramaturges comme
Samuel Beckett, Jean Genet, Bertolt Brecht
ou Oleg Bougaïev.
Dans la saison 2013/2014, en partenariat avec
l’Institut polonais à Paris, le Théâtre Laboratoire
réalise, entre autres, des lectures de «La Première
Fois» de Michał Walczak et des «Poupées»
de Michał Zdunik. Pendant cette période,
Elizabeth Czerczuk accueille dans son théâtre
les spectacles de douze différentes compagnies
(par exemple, la compagnie d’Isabelle de Bouton,
de Bertrand Gruss, la compagnie Interface).
En janvier 2016, elle entame, au sein de la Société
de curiosité (18 e arr.), un processus créatif durant
sixmois.Ilestnédudésirdebriserle«quatrièmemur»
pour emmener les spectateurs dans l’interaction
avec les comédiens afin qu’ils puissent plonger
dans l’art cathartique. À travers cette expérience,
Elizabeth Czerczuk va à la rencontre de son public,
en lui donnant rendez-vous sur scène, le bousculant,
et surtout en observant ses actions spontanées.
Ainsi, grâce à ces échanges, une complicité s’installe
entre les comédiens et les spectateurs. Ces derniers
deviennent les participants actifs de cette
performance. Pour mener à bien cette communion
avec le public, dans une ambiance décalée,
elle y installe temporairement sa compagnie pour
réaliser son projet. L’aboutissement de cette
expérimentation interactive est sa nouvelle création:
«Dementia Praecox», inspirée de St. I. Witkiewicz.